Mise à jour :
- 23 octobre : publication d’une BD sur les nanos, à l’occasion du débat sur les nanoparticules au sein des Etats Généraux de l’alimentation ;
- 31 août : engagement du gouvernement à ce que la Répression des Fraudes présente (enfin !) les résultats de ses contrôles sur l’obligation d’étiquetage à l’automne lors des Etats généraux de l’alimentation ;
- Fin août 2017 : publication par 60 millions de consommateurs montrant que 100% des 18 produits alimentaires analysés contiennent des nanoparticules… non étiquetées ;
- Mars 2017 : mise en place d’un groupe de travail à l’ANSES sur « nanos et alimentation ». Résultats attendus en … septembre 2018 (au plus tôt !) ;
- 13 mars 2017 : lancement du site infonano.org avec la liste de 300 produits alimentaires contenant ou pouvant contenir des nanoparticules ;
- 20 janvier 2017 : publication d’une étude de l’INRA montrant les effets délétères de l’ingestion de nanoparticules de dioxyde de titane pendant 3 mois chez des rats (lésions précancéreuses, altération du système immunitaire…).
- 18 janvier 2017 : publication par Agir pour l’environnement de nouvelles analyses montrant la présence de nanoparticules dans des chewing-gums Leclerc et les bonbons Têtes Brulées. Agir pour l’environnement remet 200 produits suspects au gouvernement.
Des nanos, c’est quoi ?
En une dizaine d’années, des substances aussi minuscules qu’extrêmement réactives, ont envahi notre quotidien : les nanoparticules de dioxyde de titane, de dioxyde de silice, nanotubes de carbone, nanoargent… Difficile de quantifier leur présence car la transparence est loin de régner dans ce domaine…
La miniaturisation de ces particules leur confère des propriétés inquiétantes. C’est ce changement d’échelle qui leur permet de se disséminer et de s’accumuler partout, engendrant des risques nouveaux. Bien que leur toxicité pour la santé et l’environnement soit de mieux en mieux documentée, cela n’empêche pas qu’elles soient déjà commercialisées sans contrôle, sans traçabilité et sans évaluation sérieuse préalable.
Agir pour l’Environnement mène l’enquête !
Agir pour l’Environnement a confié à un laboratoire reconnu la recherche de nanoparticules dans six produits alimentaires courants :
- nanoparticules de dioxyde de titane (additif colorant E171) dans la blanquette de veau William Saurin, des chewing-gums Malabar, des biscuits Napolitains LU et le chewing-gums New’R.
- nanoparticules de dioxyde de silice (additif antiagglomérant E551) dans un mélange d’épices pour guacamole de la marque Carrefour.
Les analyses révèlent que les 6 échantillons testés contiennent tous des nanoparticules.
Selon la réglementation européenne, la mention [nano] aurait dû figurer sur les étiquettes. Alors que nos enquêtes dans les rayons des magasins ne nous ont pas permis d’identifier un seul produit étiqueté [nano], il est à craindre que d’autres produits alimentaires contiennent des nanoparticules.
Cette enquête apporte la preuve qu’il y a défaillance dans l’information et la protection du consommateur. La réglementation, pour laxiste qu’elle soit, n’est même pas appliquée !
L’intérêt des nanos dans l’alimentation est pourtant loin d’être avéré ! ll s’agit essentiellement de rendre plus “attractif” un produit (modifier sa couleur, son goût, sa texture…). Ces substances nano-particulaires font courir des risques inutiles au consommateur qui se voit, en plus, privé du droit de choisir.
Pour un moratoire sur les nanos !
De nombreuses études scientifiques montrent que ces substances infiniment petites (un milliardième de mètre) peuvent plus facilement franchir les barrières physiologiques et ainsi se disséminer dans le corps humain et l’environnement. Des effets toxiques sont de mieux en mieux documentés : dommages à l’ADN, perturbation du fonctionnement cellulaire, affaiblissement du système immunitaire… L’ANSES et l’OMS appellent à la prudence et recommandent le principe de précaution.
En toute discrétion et avec l’aval implicite de l’Etat qui n’a pas voulu édicter une réglementation stricte, les consommateurs ingèrent donc des nanoparticules.
Alors que les nanoparticules s’introduisent de plus en plus dans les biens de consommation sans transparence, sans traçabilité et sans régulation, il est urgent d’instaurer un moratoire, pour éviter qu’un nouveau scandale sanitaire comme celui de l’amiante ne se reproduise.
La Ministre de la santé et celui de la transition écologique et solidaire doivent également obtenir le retrait des produits analysés par Agir pour l’Environnement et plus récemment par 60 millions de consommateurs et contenant des nanoparticules !
Plus d’informations
- Le communiqué de presse : ENQUÊTE EXCLUSIVE – Des analyses révèlent la présence de #nanoparticules dans des aliments! ;
- Retrouvez le dossier de presse « Les nanoparticules dans l’alimentation » :
- Retrouvez le détail de l’enquête exclusive d’Agir pour l’Environnement ;
- Visitez le site de l’association AVICENN pour en savoir plus sur les nanoparticules.